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L’équilibre du déséquilibre

La vie est un déséquilibre permanent.
Parfois, pour un instant, on trouve son point d’équilibre.
Mais celui-ci est éphémère et on repart dans le mouvement de la vie… mouvement qui apporte de nouveau du déséquilibre.

Pour comprendre ce mouvement, il suffit de regarder cette plume au loin qui vient de se poser sur une branche, en parfait équilibre. Et qui quelques instants plus tard, emportée par le souffle du vent, se remet à planer et à tournoyer dans les airs.

Finalement cela revient à l’impermanence des choses.

Tout change.
Tout bouge.
Même cet instant où j’écris ces lignes n’est déjà plus le même que lorsque j’ai commencé ce texte…

Alors que faire avec ce déséquilibre ?

Commencer par l’observer.
Par observer ce mouvement intérieur incessant.
Observer quand je me sens un peu en déséquilibre.
Observer quand je me sens beaucoup en déséquilibre.
Ainsi, j’apprends à mieux me connaître.
J’apprends aussi à quel endroit se situe ma ligne d’équilibre.
Parce qu’on a tous des lignes d’équilibre différentes.
Pas une seule ne se ressemble.
Tout comme, pas une seule personne n’est identique à une autre.

La première clé réside donc dans cette question « où se trouve ma ligne d’équilibre ? »
C’est un long apprentissage et cheminement personnel d’arriver à la définir.

Et puisque tout est impermanent, cette ligne non plus n’est pas fixe et évolue avec le temps, avec nos expériences, avec nos transformations intérieures…

Observer. Encore. Toujours.

Une fois que je suis conscient de ma ligne d’équilibre à cet instant de ma vie, je ne vais pas chercher à rester dessus coûte que coûte.
Parce que cela reviendrait à refuser le mouvement de la vie.
Parce que cela finirait par m’épuiser.
Je vais simplement continuer à observer.

Observer les mouvements que je fais de part et d’autre de ma ligne d’équilibre.
Observer ce qui m’en rapproche.
Observer ce qui m’en éloigne.
Observer la distance limite à ne pas franchir dans l’éloignement au risque de sombrer dans mes failles les plus vives, dans mes mécanismes de protection, dans mes abysses.

Et seulement là, je pourrais devenir un navigateur aguerri.

Un navigateur de mon âme.
Un navigateur de la vie.

En réalité, la seule et unique clé, c’est donc cette conscience que j’ai de moi.
Cette conscience que je mets dans chaque chose, dans chaque acte, dans chaque rencontre, dans chaque relation.
Cette conscience que je développe un peu plus chaque jour.

Avec authenticité.
Pauline